MONTREAL, le 3 sept.
Air Transat tient à préciser certains faits relatifs à l'enquête en cours dans le dossier du vol TS 236 et invite les médias à la prudence.
Après des vérifications effectuées aujourd'hui, y compris auprès des instances syndicales appropriées, Air Transat conclut que plusieurs faits rapportés ce jour par un média national sont totalement inexacts et certains commentaires, gratuits. Aucune conversation, enregistrée ou non, à l'effet que l'appareil en question n'aurait pas été en état de servir, n'a pu être retracée.
'En outre, Air Transat tient à réitérer que tous les transporteurs aériens, peu importe leur taille, font face aux mêmes exigences en matière d'entretien et de sécurité. Nous ne faisons aucun compromis sur ces questions, d'où l'extrême importance que nous attachons à ce que l'enquête actuellement en cours soit complétée dans les meilleures conditions possibles' a conclu M. Jacob.
A ce moment-ci, les autorités portugaises n'ont pas complété leur enquête et n'ont encore émis aucune hypothèse quant à la cause exacte de la fuite de carburant qui a affecté le vol TS 236 le 24 août dernier. Le dernier rapport intérimaire des enquêteurs indique que le site de la fuite a été identifié, et qu'il s'agirait du bris d'un conduit de carburant, éventuellement dû à un contact avec un conduit hydraulique. Les autorités, qui sont pour le moment les seules personnes qualifiées en possession de toutes les informations disponibles, ne vont pas plus loin. Des analyses, notamment des analyses de métal, sont toujours en cours.
Le dernier rapport intérimaire des enquêteurs se termine par ces mots :'Ce communiqué est basé sur des informations préliminaires et est sujet à des changements à mesure que l'enquête va progresser.' Le rapport mentionne également : 'Des analyses de métal seront menées sur le conduit de carburant, en vue de déterminer la cause du bris (...) Nous continuons à colliger des faits.' (Notre traduction)
A l'heure actuelle, un seul employé de la division Entretien et ingénierie a été relevé de ses fonctions avec solde, à titre préventif, comme le veulent les procédures de l'industrie en cas d'enquête. Il s'agit d'un employé non syndiqué. Il est d'usage, dans l'industrie aérienne, d'écarter de son lieu de travail toute personne proche des éléments examinés par les enquêteurs. Il ne s'agit pas d'une suspension, et encore moins d'un congédiement, et nous invitons les médias à la prudence quant au vocabulaire qu'ils utilisent. Ce geste a été posé le 29 août et n'est pas la conséquence d'une conclusion quelconque, qui serait prématurée.
'Air Transat déplore les spéculations, voire les conclusions hâtives qui sont actuellement tirées par des tiers qui ne sont pas en possession d'une information complète. Certains détails, montés en épingle aujourd'hui, et souvent inexacts, peuvent s'avérer n'avoir qu'un rôle mineur, voire aucun rôle, dans les causes de l'incident. Pour sa part, Air Transat continue de collaborer intensivement à l'enquête et entend respecter le principe de réserve qui devrait s'appliquer à tous, sur les questions directement liées à l'enquête' a déclaré Denis Jacob, président et chef de la direction d'Air Transat.